Le périmètre du concours, à la croisée des systèmes de transports publics et des infrastructures routières, s'affirme comme un lieu de confluence stratégique pour le développement du territoire genevois.
Au nord de la parcelle, le paysage agricole et végétal s’insère dans le périmètre du concours, définissant un axe naturel nord-sud qui se déploie à l’est avec le parc agro-urbain de Bernex, et à l’ouest avec la ligne végétalisée le long de la rue de St-Mathieu. Cette atmosphère verte trouve sa continuité dans la typologie urbaine, marquée par l’implantation de bâtiments isolés. La végétation devient ainsi le caractère significatif et permanent du site et le paramètre essentiel à incorporer le projet du concours.
Les infrastructures et la mobilité à différents degrés jouent un rôle fondamental dans la densification du territoire. La parcelle représente une opportunité d’harmoniser les différents flux arrivants sur le site: les transports publics, la mobilité douce et la mobilité individuelle motorisée. Le déplacement de l’arrêt du tramway au centre sud de la parcelle marque la « porte d’entrée » du projet.
A l’est, en lien avec l’autoroute, le parking P+R apparait comme une pièce d’échelle majeure permettant les échanges entre transports individuels motorisés et transports publics. Finalement, la mobilité douce arrivant sur les quatre côtés de la parcelle du projet est une opportunité pour assurer le lien des habitants à proximité avec ce nouvel ensemble culturel, sportif et de formation.
Ainsi, l’architecture du projet intègre toutes ces caractéristiques, paramètres et complexités, permettant un résultat harmonieux dans ce contexte urbain, historique et végétal.
FORME URBAINE
L’environnement urbain est constitué d’ensembles de logements disposés avec des effets de décalages entre les allées, créant des fronts bâtis en mouvement. En s’inspirant de cette volumétrie pour notre projet, les bâtiments sont parfois réunis ou écartés entre eux, créant des espaces de rencontre et des passages. Cette morphologie discontinue introduit la perméabilité nécessaire pour accueillir les différents flux de mobilité dans un rez-de-chaussée fluide selon les axes nord-sud comme est-ouest. Ce langage formel matérialise une architecture de transition entre la grande échelle des équipements urbains et la typologie des logements du voisinage, marqué par une échelle domestique et vernaculaire.
PAYSAGE
Le concept paysager prévoit la création d’une grande artère centrale qui dessert les différents bâtiments présents sur le site. Ce parcours minéral est défini par les amples espaces verts qui entourent chaque bâtiment. La transition entre espace minéral et végétal est assurée par des places généreuses réalisées avec de la terre provenant du Salève. Ces lieux de rencontres se trouvent devant chaque bâtiment : des parvis ponctués d’arbres où il fait bon s’assoir, discuter ou prendre une pause.
Ces lieux se placent au cœur d’un système d’espaces respectueux de la configuration des sols existants : la pleine terre est respectée sur une grande partie du site. Des grands arbres forestiers peuvent donc être plantés sur tout le périmètre. Leur implantation prolonge la présence de la forêt présente au nord de la parcelle et envahit les abords du projet.
Au nord de la parcelle, la présence de la forêt existante est mise en valeur et prolongée. Les terrains de sport et la piste d’athlétisme trouvent leur place dans cet espace boisé et dense. Nichés dans un bois de grands arbres forestiers, les installations sportives sont parfaitement intégrées à la végétation existante et contribuent à créer une nouvelle topographie du site. Les déblais de chantier sont partiellement réemployés pour créer des collines boisées qui serviront de tribunes naturelles pour les équipements sportifs. Cette nouvelle topographie participe à la constitution des différentes identités et valeurs d’usage des espaces publics.
